Comment isoler plancher bois : guide complet et techniques efficaces

Samuel H
22 Minutes de lecture

L’isolation d’un plancher en bois est une étape cruciale pour améliorer le confort thermique et acoustique de votre habitation. En plus de réduire les déperditions énergétiques, cette démarche vous permettra de réaliser d’importantes économies sur vos factures de chauffage. Selon les experts, une bonne isolation du plancher peut générer entre 7 et 10% d’économies d’énergie pour un plancher bas, et jusqu’à 30% pour un plancher de combles. Découvrez dans ce guide toutes les techniques et astuces pour réussir l’isolation de votre plancher bois.

Qu’est-ce que l’isolation d’un plancher bois ?

L’isolation d’un plancher en bois consiste à installer des matériaux isolants thermiques et/ou acoustiques pour limiter les échanges de chaleur et réduire les nuisances sonores. Cette opération est particulièrement importante dans les habitations anciennes où les planchers peuvent être source d’importantes déperditions énergétiques. En effet, un plancher mal isolé peut être responsable de jusqu’à 10% des pertes de chaleur dans une maison. L’objectif principal est donc de créer une barrière efficace contre le froid provenant du sol ou des espaces non chauffés situés en dessous, tout en améliorant le confort acoustique entre les étages.

Types de planchers bois à isoler

On distingue principalement deux types de planchers en bois nécessitant une isolation spécifique :

  • Le plancher bas : situé au rez-de-chaussée, il peut être monté sur un vide sanitaire, surplomber une cave (accessible par le dessous), ou être directement posé sur une dalle béton ou un système de lambourdes reposant sur le sol.
  • Le plancher intermédiaire : séparant deux étages habitables, son isolation vise principalement à réduire les nuisances sonores plutôt que les déperditions thermiques.
  • Le plancher des combles : qu’ils soient perdus ou aménageables, l’isolation de ce plancher est essentielle pour éviter les pertes de chaleur vers les combles, pouvant représenter jusqu’à 30% des déperditions énergétiques d’une habitation.

Avantages d’une bonne isolation de plancher bois

Isoler correctement votre plancher en bois présente de nombreux avantages concrets :

  • Confort thermique amélioré : élimination de la sensation de « pieds froids » au rez-de-chaussée et maintien d’une température plus homogène dans toutes les pièces.
  • Économies d’énergie significatives : réduction des besoins en chauffage pouvant atteindre 10% pour un plancher bas et jusqu’à 30% pour un plancher de combles.
  • Confort acoustique : diminution des bruits d’impact (pas, chutes d’objets) et des bruits aériens (conversations, musique) entre les étages.
  • Valorisation du bien immobilier : amélioration du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) et augmentation de la valeur marchande du logement.
  • Accès aux aides financières : possibilité de bénéficier de diverses subventions et avantages fiscaux pour vos travaux d’isolation.

Où isoler le plancher bois de votre habitation ?

L’emplacement du plancher bois dans votre habitation détermine les méthodes d’isolation à privilégier ainsi que les objectifs à atteindre. Chaque configuration présente des spécificités dont il faut tenir compte pour optimiser l’efficacité de l’isolation.

Isolation du plancher bas

Le plancher bas est particulièrement exposé aux déperditions thermiques, surtout lorsqu’il sépare un espace chauffé d’un espace non chauffé comme un vide sanitaire ou une cave. Dans ce cas, l’isolation thermique est primordiale. Pour un plancher bas sur vide sanitaire, l’accès par le dessous facilite grandement les travaux. L’isolant peut être fixé directement sur la face inférieure du plancher, entre les solives. Cette méthode présente l’avantage de ne pas modifier la hauteur sous plafond de la pièce située au-dessus et permet de conserver le plancher d’origine intact, ce qui est particulièrement intéressant pour les planchers anciens de caractère.

Pour un plancher bas sur terre-plein ou dalle béton, l’isolation ne pourra se faire que par le dessus. Cette technique nécessite généralement la création d’un sur-plancher, ce qui entraîne une légère perte de hauteur sous plafond. Dans certains cas, si le plancher bois est démontable, il est possible de placer l’isolant entre les lambourdes après avoir retiré temporairement les lames du plancher. Cette solution permet de conserver l’aspect esthétique du plancher d’origine tout en améliorant significativement son isolation thermique.

Isolation du plancher intermédiaire

Pour les planchers intermédiaires séparant deux niveaux habitables, l’isolation vise principalement à améliorer le confort acoustique. Les planchers en bois ont tendance à faire « caisse de résonance » et à transmettre facilement les bruits, tant aériens que d’impact. Pour remédier à ce problème, plusieurs solutions existent :

Si vous habitez en maison individuelle et avez accès aux deux faces du plancher, vous pouvez opter pour une isolation par le dessus (sous le revêtement de sol) et/ou par le dessous (au plafond de l’étage inférieur). L’idéal est de combiner les deux approches pour une efficacité maximale. En appartement, si vous êtes gêné par les bruits provenant du logement supérieur, la seule option sera généralement la création d’un faux plafond isolant, à moins que vous ne puissiez vous entendre avec votre voisin pour des travaux d’isolation par le dessus de son plancher.

Isolation du plancher des combles

Le plancher des combles constitue un point critique pour l’isolation thermique d’une habitation. Qu’il s’agisse de combles perdus ou aménageables, une isolation efficace est essentielle pour éviter les déperditions de chaleur vers l’extérieur. Pour des combles perdus, l’isolation se fait généralement par le dessus du plancher, en déposant ou en soufflant l’isolant directement sur le plancher existant. Cette méthode est relativement simple et économique, mais nécessite que les combles restent non habitables.

Si vous envisagez d’aménager vos combles, l’isolation devra se faire au niveau de la toiture (entre les chevrons ou par l’extérieur), et non au niveau du plancher. Toutefois, une isolation phonique du plancher pourra être nécessaire pour limiter la propagation des bruits vers les pièces situées en dessous. Dans tous les cas, il est important de vérifier l’état de la charpente et la capacité du plancher à supporter le poids supplémentaire de l’isolant et, le cas échéant, du nouvel aménagement.

Quand isoler votre plancher bois ?

Le moment idéal pour entreprendre des travaux d’isolation de plancher bois dépend de plusieurs facteurs, notamment de l’état de votre habitation, des conditions climatiques et de votre planning de rénovation global.

Période idéale pour les travaux d’isolation

Contrairement à certains travaux extérieurs, l’isolation d’un plancher bois peut se réaliser tout au long de l’année, puisqu’elle s’effectue généralement à l’intérieur de l’habitation. Toutefois, certaines périodes sont plus propices que d’autres :

Les saisons intermédiaires (printemps et automne) offrent des conditions optimales : températures modérées facilitant le travail des artisans et permettant une bonne mise en œuvre des matériaux. L’été peut être approprié pour l’isolation des planchers bas sur vide sanitaire, car ces espaces sont généralement plus secs à cette période de l’année, réduisant ainsi les risques liés à l’humidité pendant les travaux. L’hiver reste envisageable pour l’isolation par le dessus, mais peut s’avérer inconfortable si vous occupez le logement pendant les travaux, en raison des variations de température lors du démontage temporaire du plancher.

Moments clés dans la vie de votre habitation

Certaines circonstances particulières constituent des occasions idéales pour entreprendre l’isolation de votre plancher bois :

Lors d’une rénovation globale du logement, il est judicieux d’inclure l’isolation des planchers dans votre projet, afin de bénéficier d’une approche cohérente et de potentielles économies d’échelle. La réfection complète des revêtements de sol constitue également une opportunité parfaite pour isoler par le dessus, puisque le plancher sera de toute façon démonté ou recouvert. En cas de problèmes d’humidité constatés au niveau du plancher ou du vide sanitaire, il est important de les traiter avant qu’ils ne s’aggravent, en combinant traitement de l’humidité et isolation adaptée.

Si vous constatez une sensation de froid au niveau du sol ou des factures de chauffage anormalement élevées, n’attendez pas pour isoler votre plancher : les économies réalisées sur vos consommations énergétiques permettront d’amortir rapidement le coût des travaux. Actuellement, le contexte est particulièrement favorable grâce aux différentes aides financières disponibles (MaPrimeRénov’, CEE, TVA à taux réduit…) qui peuvent couvrir une part importante du budget.

Comment isoler un plancher bois efficacement ?

L’isolation d’un plancher en bois peut s’effectuer selon différentes méthodes, adaptées à la configuration spécifique de votre habitation. Voici les principales techniques à considérer pour assurer une isolation thermique et acoustique optimale.

Isolation par le dessous (en sous-face)

L’isolation par le dessous, également appelée isolation en sous-face, est souvent privilégiée pour les planchers bas accessibles par le dessous, comme ceux surplombant un vide sanitaire ou une cave. Cette méthode présente l’avantage de ne pas modifier le niveau du sol ni nécessiter le démontage du plancher existant.

Pour réaliser cette isolation :

  • Commencez par nettoyer et assainir la zone sous le plancher, en éliminant poussières, toiles d’araignées et éventuelles traces d’humidité ou de moisissures.
  • Vérifiez l’état des solives et traitez-les si nécessaire contre les insectes xylophages ou les champignons.
  • Mesurez précisément l’espace entre les solives pour découper l’isolant aux dimensions adéquates.
  • Placez l’isolant entre les solives, en veillant à le maintenir fermement en place, soit par pression entre les solives, soit à l’aide de tasseaux, de suspentes ou d’un système de fixation adapté.
  • Pour une isolation optimale, assurez-vous que l’isolant est bien jointif, sans espace entre les panneaux ou les rouleaux.
  • Si nécessaire, installez un pare-vapeur du côté chaud (face au plancher) pour éviter les problèmes de condensation.

Pour cette méthode, privilégiez des isolants rigides ou semi-rigides comme la laine de verre, la laine de roche, les panneaux de fibres de bois ou le polystyrène expansé. L’épaisseur recommandée est généralement de 10 à 20 cm, pour atteindre une résistance thermique (R) d’au moins 3 m²K/W, conformément aux exigences actuelles pour bénéficier des aides financières.

Isolation par le dessus

L’isolation par le dessus est nécessaire lorsque le plancher n’est pas accessible par le dessous, comme dans le cas d’un plancher sur terre-plein ou dalle béton. Cette technique peut s’appliquer de deux manières différentes selon que le plancher est démontable ou non.

Pour un plancher démontable :

  • Retirez soigneusement les lames du plancher en veillant à ne pas les endommager.
  • Nettoyez l’espace entre les lambourdes et vérifiez leur état.
  • Posez l’isolant entre les lambourdes, en le découpant précisément aux dimensions requises.
  • Si nécessaire, installez un pare-vapeur sur l’isolant avant de remettre en place les lames du plancher.
  • Remontez le plancher en respectant l’agencement initial des lames.

Pour un plancher non démontable :

  • Préparez la surface en la nettoyant soigneusement et en s’assurant qu’elle est plane et sèche.
  • Posez une bande résiliente en périphérie de la pièce, contre les murs, pour désolidariser le nouveau plancher et éviter les ponts phoniques.
  • Installez une couche d’isolant directement sur le plancher existant, en utilisant des panneaux rigides à bords rainés-bouvetés pour une meilleure jonction.
  • Créez un nouveau plancher en posant des panneaux de particules ou d’OSB sur l’isolant, fixés entre eux par collage et vissage pour former une surface stable.
  • Posez le revêtement de sol final (parquet, stratifié, moquette, etc.) sur ce nouveau support.

Cette méthode entraîne une surélévation du niveau du sol (généralement de 5 à 10 cm), ce qui peut nécessiter des ajustements au niveau des portes, des plinthes et parfois des installations électriques. Pour limiter cette surélévation tout en maintenant une bonne performance thermique, privilégiez des isolants à forte résistance thermique comme le polyuréthane ou les panneaux isolants sous vide.

Solutions spécifiques pour l’isolation phonique

Si votre objectif principal est d’améliorer l’isolation acoustique d’un plancher intermédiaire, des solutions spécifiques existent :

  • La pose d’une sous-couche acoustique sous un nouveau revêtement de sol permet d’atténuer significativement les bruits d’impact. Ces sous-couches (en liège, fibres de bois, caoutchouc…) s’installent facilement et offrent un bon rapport efficacité/coût.
  • La création d’un plancher flottant consiste à installer un nouveau revêtement de sol désolidarisé du plancher existant grâce à une couche d’isolant acoustique. Cette technique est particulièrement efficace contre les bruits d’impact.
  • Pour une isolation phonique optimale, la réalisation d’une chape sèche ou d’une dalle phonique sur le plancher existant offre d’excellentes performances. Cette solution plus lourde nécessite de vérifier que la structure peut supporter ce poids supplémentaire.
  • L’installation d’un faux plafond isolant sous le plancher permet d’améliorer l’isolation tant phonique que thermique. Cette solution est efficace contre les bruits aériens et peut être mise en œuvre même sans accès au plancher par le dessus.

Pour une efficacité maximale, il est souvent recommandé de combiner plusieurs de ces solutions, en adaptant votre choix aux spécificités de votre habitation et à vos contraintes budgétaires.

Pourquoi choisir le bon isolant pour votre plancher bois ?

Le choix de l’isolant constitue une étape déterminante dans la réussite de vos travaux d’isolation de plancher bois. Différents critères doivent être pris en compte pour sélectionner le matériau le plus adapté à votre situation spécifique.

Critères de sélection de l’isolant

Pour faire le meilleur choix, plusieurs facteurs doivent être considérés :

  • La performance thermique est évaluée par la résistance thermique (R) de l’isolant. Plus cette valeur est élevée, meilleure est l’isolation. Pour bénéficier des aides financières, une résistance minimale de 3 m²K/W est généralement requise pour les planchers bas, et de 7 m²K/W pour les planchers de combles.
  • Les propriétés acoustiques sont particulièrement importantes pour les planchers intermédiaires. Les isolants fibreux (laines minérales, fibres de bois) offrent généralement de meilleures performances acoustiques que les isolants synthétiques rigides.
  • La résistance à l’humidité est cruciale, notamment pour les planchers bas sur vide sanitaire ou cave. Certains isolants comme le polystyrène extrudé ou le polyuréthane sont naturellement hydrophobes et conviennent bien à ces situations.
  • La résistance mécanique de l’isolant doit être suffisante pour supporter le poids des occupants et du mobilier, particulièrement pour une isolation par le dessus. Vérifiez la classe de compressibilité de l’isolant (I1 à I5, I5 étant la plus résistante).
  • La facilité de mise en œuvre varie considérablement selon les isolants. Les panneaux rigides sont plus simples à installer entre des solives régulières, tandis que les isolants souples s’adaptent mieux aux espaces irréguliers.
  • Le coût des matériaux peut varier du simple au triple. Il faut cependant considérer ce critère en relation avec la performance obtenue et la durabilité de l’isolant.
  • L’impact environnemental est un critère de plus en plus important. Les isolants biosourcés (fibres de bois, liège, chanvre) présentent généralement un bilan écologique plus favorable que les isolants synthétiques.

Types d’isolants recommandés pour les planchers bois

Voici les principaux types d’isolants adaptés à l’isolation des planchers en bois, avec leurs caractéristiques spécifiques :

Laines minérales (laine de verre, laine de roche) :

  • Bonnes performances thermiques et acoustiques
  • Prix accessible (8 à 15€/m² pour 10 cm d’épaisseur)
  • Disponibles en rouleaux, panneaux ou en vrac pour soufflage
  • Sensibles à l’humidité, nécessitent la pose d’un pare-vapeur dans les environnements humides
  • Idéales pour l’isolation entre solives et pour les combles perdus

Isolants biosourcés (fibre de bois, liège, chanvre) :

  • Excellentes performances acoustiques et bonne régulation hygrométrique
  • Impact environnemental réduit
  • Prix plus élevé (15 à 40€/m² selon le matériau)
  • Bonne résistance à la compression pour certaines références
  • Particulièrement adaptés pour l’isolation par le dessus des planchers

Isolants synthétiques (polystyrène expansé ou extrudé, polyuréthane) :

  • Très bonnes performances thermiques pour une faible épaisseur
  • Excellente résistance à l’humidité
  • Prix moyen (10 à 25€/m²)
  • Performances acoustiques limitées
  • Idéaux pour les planchers bas sur vide sanitaire ou en présence d’humidité

Isolants réflecteurs multicouches :

  • Faible épaisseur, limitant la perte de hauteur sous plafond
  • Bonne étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau
  • Performance thermique modérée lorsqu’utilisés seuls
  • Prix élevé (20 à 40€/m²)
  • Souvent utilisés en complément d’autres isolants pour une performance optimale

Le choix final dépendra de votre configuration spécifique, de vos priorités (isolation thermique, acoustique, écologique) et de votre budget. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour déterminer la solution la plus adaptée à votre situation particulière.

Conclusion : Vers un habitat plus confortable et économe

L’isolation d’un plancher en bois représente un investissement judicieux pour améliorer à la fois votre confort au quotidien et la performance énergétique de votre habitation. Avec des économies d’énergie pouvant atteindre 30% selon la configuration, cette opération s’inscrit pleinement dans une démarche de transition énergétique et de valorisation immobilière.

Pour réussir ce projet, plusieurs aspects sont à considérer avec attention :

  • La configuration spécifique de votre plancher (bas, intermédiaire ou de combles) déterminera la méthode d’isolation la plus appropriée.
  • Le choix de l’isolant doit être effectué en fonction de vos besoins prioritaires (isolation thermique, acoustique) et des contraintes techniques de votre habitation.
  • La qualité de mise en œuvre est essentielle pour garantir l’efficacité et la durabilité de l’isolation. Ne négligez pas les détails comme l’étanchéité à l’air et la gestion de l’humidité.
  • Les aides financières disponibles peuvent considérablement réduire le coût des travaux. Renseignez-vous sur les dispositifs comme MaPrimeRénov’, les primes CEE ou la TVA à taux réduit, et faites appel à un professionnel RGE pour en bénéficier.

Que vous optiez pour une isolation par le dessus ou par le dessous, l’important est d’adopter une approche globale et cohérente, en tenant compte de l’ensemble des caractéristiques de votre habitation. N’hésitez pas à faire réaliser plusieurs devis et à consulter des spécialistes pour obtenir des conseils personnalisés.

En définitive, isoler votre plancher en bois ne se résume pas à une simple question de confort ou d’économies : c’est aussi un geste concret pour réduire votre empreinte écologique et contribuer à la préservation de l’environnement, tout en valorisant votre patrimoine immobilier sur le long terme.

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